Fiche technique
Taille | 90 x 90 cm |
Coloris | Original |
Composition | 100% Soie |
Tissage | Twill (mat, épais) |
Fabriqué à | Lyon, France |
Genre | Femme |
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Après des débuts en Hollande dont il est originaire, Kees van Dongen (1877-1968) choisit en 1899, comme nombre d’artistes européens de cette époque, de rejoindre Paris. Il est influencé très tôt par Henri Matisse et le Fauvisme. Dès les premières années, son sujet de prédilection est la femme, bourgeoise ou prostituée, habillée de longues robes fluides par le couturier Paul Poiret, nue et provocante, dans des poses suggestives, ou encore vêtue de costumes traditionnels marocains ou égyptiens.
Dans « Amusement », conservé par le Musée de Grenoble, Van Dongen parvient à combiner ces trois facettes de la figure féminine, dans une multiple mise en abîme. Une femme peintre à la silhouette filiforme, vêtue d’une robe fourreau du grand couturier, se tient dans un atelier face à un tableau posé sur un chevalet. Il s’agit d’une autre œuvre de l’artiste, figurant sur un fond uniformément rouge trois prostituées, traitées dans le même coloris, « Intérieur / Mlle Miroir, Mlle Collier et Mlle Sopha », datée de la même année. Au mur, une autre composition de Van Dongen, « Marchandes d’herbes et d’amour », met en scène deux femmes au type oriental peintes lors de son voyage en Égypte en 1913.
Avec un cynisme enjoué il disait que pour avoir du succès avec les femmes "l'essentiel est d'allonger les formes féminines, et surtout les faire minces. Puis agrandir leurs bijoux. La peinture est le plus beau des mensonges".
Amusement, 1914
Musée de Grenoble