Marquet - La femme blonde

Albert Marquet (1875-1947), ami de Matisse et de Derain, a conservé, de sa période fauve, le sens de la couleur et de la lumière. Il abandonne plus tard cette manière pour la recherche d’un équilibre tonal : il aime les couleurs plus harmonieuses, moins saturées afin de rendre toutes les nuances de la lumière. Au sein d’un considérable corpus de peintures de paysages, dans lequel dominent les vues portuaires et les rives des grands fleuves traversant les métropoles européennes, les nus d’Albert Marquet constituent une petite poignée de tableaux, moins d’une vingtaine, dont « La Femme blonde » daté 1919, qui est sans doute le dernier peint. Ces nus, jamais rassemblés en totalité, révèlent pourtant une posture de Marquet face à la peinture qui place son œuvre, plus qu’il n’y paraît, dans la filiation de Manet. L’« Olympia » (1863) est bien le modèle de « La Femme blonde ».

La femme blonde, 1919,
Collection Centre Pompidou, Arts Plastiques - Moderne