Fiche technique
Taille | 40 x 140cm |
Coloris | Fond rouge orangé, motif écru |
Composition | 100% Soie |
Tissage | Mousseline (transparent) |
Fabriqué à | Lyon, France |
Genre | Femme |
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Depuis le traité « De l’âme » d’Aristote (384 - 322 av. J.-C.), l’être humain dispose de cinq sens. Pourtant La Dame à la Licorne, tissée vers 1500 et exposée aujourd’hui, au musée de Cluny, évoque l’idée d’un sixième sens.Cette sixième tapisserie, celle du sixième sens, ne s'interprète que par déduction de l’hypothèse des cinq sens. On peut y lire, « Mon seul désir » au haut de la tente bleue.
Les spécialistes s’interrogent : est-ce que la dame prend ou laisse les bijoux ? Si elle les dépose dans la boîte, son geste signifie un renoncement des cinq sens. Sus aux péchés de convoitises ! En abandonnant son collier, la dame se déleste des tentations de chair et de richesse que feraient naître des sens mal-contrôlés. Son « seul désir » serait celui de la sagesse et d’un cœur pur. Selon la légende, la licorne, connue pour sa vertu, ne peut être capturée que si elle est attirée par une jeune fille vierge.
Si, au contraire, la dame s’empare du bijou, elle célèbre les plaisirs sensuels. Se parant du collier, la femme, s’adonne aux jouissances terrestres. Elle choisit l’expérience de son propre « désir » où ses sens physiques constituent une clef vers l’amour extatique. Ici, l’animal féérique rappelle aussi et surtout l’appétence sexuelle, avec sa corne, symbole phallique par essence.
La Dame à la Licorne - « Mon seul désir »,
entre 1484 et 1538